Sochaux 11 juin 1968 (1970) du groupe Medvedkine dont Chris Marker

"68, c'était hier, on bouffait du riz cantonnais, et puis les flics, ils ont chargé... oui, Jeannette, oui..." Ce n'est point Jean Meyrand, chanteur énervant, qui attaque ce court-métrage mais une bien jolie ballade: "Pour la lutte qui s'est engagée, alléluia, on ne peut plus abandonner, alléluia"... Faut dire que le 11 juin 68, les CRS ont cassé des ouvriers, 150 blessés, 2 morts, oui tous du même côté, faut dire qu'à plusieurs centaines, armées jusqu'aux dents, contre des gars avec des cailloux, ben ouais, c'est comme à Gaza... Peugeot n'est pas du genre à s'emmerder et une grève, c'est fait pour être cassé - donc le 22ème jour de grêve, ben ils ont tout pété. Comme le dit l'un des gars, "quand Peugeot s'enrhume, c'est toute la région qui éternue" et comme le patron et le gouvernement c'est pareil - mais pas avec Sarko, nan je rigole - , et ben voilà on a droit au massacre. On a nos bons gars de la CGT qui disent que le drapeau qui flotte sur les usines occupées, ben il est pas rouge par hasard, c'est "la couleur du sang des ouvriers qui se sacrifient" (les deux morts, c'est ça) et franchement pour le lyrisme, ça coupe deux pattes à Hugo. Alors les ouvriers birmans qui sont contre les tests ADN, m'en parlez pas.

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