Les Hommes qui marchent sur la queue du tigre (Tora no o wo fumu otokotachi) (1945) d'Akira Kurosawa

Collector malgré des sous-titres plus qu'approximatifs - enfin, on comprend le fil de l'histoire: un seigneur avec ses six compagnons et un porteur rencontré en route traversent la forêt déguisés en moines; ils sont en fuite, le frère du seigneur ayant donné l'ordre de les exécuter; toutes les frontières du pays sont surveillées et ils se doivent de passer une barrière pour se retrouver hors de danger. Un porteur qui fait le pitre, une discorde entre frères, des personnes pourchassées qui se déguisent : autant de thèmes que l'on retrouvera dans d'autres oeuvres de Kurosawa.

L'essentiel de l'action repose sur le fait de "jouer aux moines" pour duper le seigneur à la frontière: ce dernier sait que les hommes en fuite sont déguisés en moine et se fait un malin plaisir à tester les gaziers; Benkei, l'un des guerriers déguisés, se révèle tellement fort (superbe séquence où il fait semblant de lire un manuscrit qui est totalement vierge) qu'il finit par les laisser passer. Le porteur (personnage d'Arlequin super fort en grimaces qui joue l'homme du commun) salue "l'interprétation" de ce comédien hors-pair. Benkei boit ensuite 5 litres de saké (au moins) et voilà c'est fini - ah oui moins d'une heure, pas plus long que la queue d'un tigre. Bon, rien d'exceptionnel, mais la confrontation entre les deux comédiens reste relativement plaisante: aucune violence entre les deux hommes, juste un jeu psychologique, une guerre des nerfs en quelque sorte, pour tester la "créativité" de Benkei qui s'en sort avec les honneurs. Bon voilà, il faut que j'aille faire les courses, je file...

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