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21 septembre 2007

LIVRE : Les Grandes Espérances (Great Expectations) de Charles Dickens - 1860-1861

413NK82FY1LEtant tombé il y a quelques temps de cela sur le film de David Lean, je m'étais promis de lire ce bouquin de Dickens avant de découvrir le film. C'est donc chose faite et franchement que du bonheur à suivre le parcours initiatique du jeune Pip le long de ces 700 courtes pages (oui bon...). Il y a au début du roman une scène magnifiquement contée où le pauvre Pip tombe sur un forçat en fuite dans les marais qui entourent son village. Si cela provoque la terreur dans le coeur du jeune garçon, cet événement aura un impact majeur sur la suite de l'histoire... Destiné à devenir forgeron pour le reste de sa vie, cela ne l'empêche point de tomber amoureux-fou de la sublime et capricieuse Estella, inabordable pour un jeune homme de sa condition. Un coup du hasard le fera hériter d'une grande fortune comme si dorénavant tout était possible pour combler ses grandes espérances... Mais la vie n'est pas si simple mon bon môssieur et il ira de Charybde en Scylla, d'extravagances en déceptions. Comment les rêves formés dès le plus jeune âge peuvent partir en quenouille, comment les opportunistes retournent leur veste lorsque l'on change soudainement de classe, comment l'amitié est un rempart à bien des soucis, comment la mauvaise conscience peut ne pas suffire parfois lorsque l'on s'est mis martel en tête de finir au bras d'une jeune fille - quitte donc à oublier d'où l'on vient et à renier les siens ?... Autant de questions et de thèmes que la plume hallucinante de Dickens traite sur un ton badin et profond. Beaucoup de scènes possèdent un énorme pouvoir d'évocation et si cela peut sembler du pain béni pour le cinéma, c'est au contraire une gageure que de faire correspondre, sur la pellicule, l'atmosphère et les décors du roman aux images que le lecteur a forcément en tête. Bref si le film de Lean semble avoir réussi ce formidable pari, il est d'autant plus alléchant de s'y confronter. De l'art de l'adaptation, on en reparle bientôt.    

Commentaires
G
Voilà une précision érudite du meilleur effet, Oggy.
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O
C'était le livre de chevet de Vincent Van Gogh ! Il en parle souvent dans ses lettres à Théo.
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