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Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
28 août 2007

SERIE : 24 Heures chrono - saison 5

s5_promo3_1_1Je vous assure, je vais pas être chien. Rien ne filtrera ici. D'ailleurs, me connaissant, je suis sûr que vous avez déjà zappé.24_season5_promopics8_1_

Jack is back et ça fait du bien de retrouver les bonnes vieilles valeurs d'honnêté intelectuelle et de gars qui marche droit même s'il doit buter 34625 types sur son passage - Life is a fight, isn't it? Trahison en tout genre, à qui faire confiance, nom de diou?, Jack a po la partie facile depuis que le président Palmer s'est barré, rempl24_season5_marylynnrajskub_1_acé par ce gros faux-cul de président Charles Logan, qui ressemble à Julien Lepers après 58 saisons de Question pour un champion. Grands moments de solitude, choix cornéliens, blessures familiales, pas évident de ressusciter à notre époque...- heureusement Chloë O'Brian est plus que jamais sur le pont et je vois déjà frémir d'avance les babines de mon Marvejolien de co-blogueur (Mais oui, promis, je te fais un paquet) qui serait prêt à kidnapper Dédé en échange des 24 épisodes. Fils, je te tiens!

Un peu à l'image de Mission Impossible III -sauf que Kiefer Sutherland est 3 millions au-dessus Tom Cr24_season5_gregoryitzin_1_uise à 24_season5_promopics13_1_tous les niveaux (déjà il a "l'air intelligent" et c'est énorme)- les missions s'enquillent et s'empilent à vitesse grand V et l'on gagne en efficacité ce que l'on perd dans le charme, équilibre subtil trouvé dans la saison 1. Malgré tout, on tuerait sa race à celui qui essaierait de nous chopper un CD en plein milieu, les effets du Jack étant parfois plus stressant qu'un kilo de coke. Voilà j'arrête là, sinon je vais me lacher.

Ah si quand même, Jack est dans la place...   (Shang - 03/06/06)


chloe2

Effectivement d'une efficacité redoutable, cette saison 5, même si, comme c'est le cas depuis la saison 2, la tension s'essouffle un peu à mi-chemin. Ici, après la première moitié (et même un épisode 13 qui est sûrement l'un des meilleurs de toute la série, avec rebondissements de scénar, dilemmes moraux, tension dramatique, et exercices d'acteurs qui se mêlent avec un brio total), on sent bien que les gars se disent avec effroi qu'ils ont encore 11 épisodes à faire et qu'il va falloir les remplir. Du coup, la plupart des coups de théâtre qui surviennent font long feu : les motifs apparaissent et disparaissent trop vite, les personnages qui semblent capitaux sont oubliés trop vite, et on concentre toute son attention sur des détails qui s'avèrent ne servir à rien. Visiblement, les gusses n'ont pas d'idée très claire au départ du plan général de l'action, et ça se délite un peu (et vas-y que je m'évade et puis non, et vas-y que je détruis tout le gaz toxique oui mais il en reste une bonbonne et puis non, et vas-y que je perds mon papa dans un horrible accident de voiture et puis non...). La toute fin ressemble plus à un épisode de James Bond à l'ancienne qu'au skud moderniste qu'est 24 en général. L'imagination des gars commencerait-elle à flancher ?

24_saison_5_1

Ceci dit, ce qu'on perd en génie scénaristique, on le gagne sans problème sur tout ce qui concerne la forme de la série. Les réalisateurs sont maintenant en pleine possession de leurs moyens, aussi bien pour la mise en scène (c'est la meilleure saison de ce point de vue, les gars découvrent enfin le gros plan, la suspension, le0000034516_20061021002017 contrepoint) que pour la direction d'acteurs. Outre Sutherland, magnifique dans sa tristesse de plus en plus évidente, dans la brutalité de plus en plus inquiétante de ses convictions morales, on trouve là des comédiens superbes : Peter Weeler en Bauer II est parfait de professionnalisme et de machiavélisme; le rôle de Bill Buchanan s'épaissit et c'est tant mieux; Chloe O'Brian a toute sa place, et même si le personnage est moins intéressant que dans la saison 4 (elle devient trop pro, trop pure, alors que c'étaient ses maladresses et sa connerie qui la rendaient attachante), la comédienne est parfaite dans ses bouderies, et très joliment dessinée dans les détails (elle se débarrasse des dragueurs en les électrocutant, sympa) ; et surtout, surtout, le couple présidentiel est nickel : cet enfoiré de Logan est joué avec une intelligence et une drôlerie qui font plaisir à voir dans cette série parfois trop sérieuse, et sa femme, impossible furie droguée jusqu'aux yeux, complète merveilleusement un duo quasi-shakespearien. La critique du système politique américain est à son point culminant, et du coup l'ambiguité de la série (de droite ? de gauche ?) est parfaitement rendue par le couple. Les scènes d'alcôve entre les deux valent bien les traques de Jack Bauer.

Bref, encore un très grand moment. Et la seule série que je peux regarder sans bâiller aux corneilles (il faut que je revoie Twin Peaks moi aussi. Pour Star Trek, sans moi).   (Gols - 28/08/07)

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