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29 juillet 2007

Les Simpson (The Simpsons Movie) de David Silverman - 2007

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Homer prévient dès le début : on s'est fait entuber, puisqu'on a payé pour voir un film qu'on pourrait voir gratoss à la télé. Et il est vrai que si déception il y a dans ce The Simpsons Movie, c'est bien dans le fait que le long-métrage n'apporte rien de plus que la série, que les réalisateurs n'ont pas cherché à réfléchir sur un concept différent. Or, le passage au grand écran n'est quand même pas anodin, et on est parfois gêné par le côté artisanal du dessin opposé à cette grosse machinerie qu'est le cinéma. L'écran large, ici, est souvent bien inutile, voire frustrant compte tenu de la foule de petits détails qui nous passent finalement à côté. Trop de grandeur tue un peu l'aspect mignonement minimal des Simpsons. Tant pis, on a largement de quoi passer un très bon moment par ailleurs.

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Côté scénario, on est servi : le film est un condensé de tout ce qui fait le génie de la série. C'est un festival d'idées, de bons mots, de situations improbables, de causticité et de grincements de dents. L'humour carnassier auquel nous a habitué Groening éclate dans toute sa splendeur, au grand dam visiblement des mamans présentes dans le salle et qui pensaient voir un joli petit truc à la Disney (il y a d'ailleurs une séquence qui rend un hommage punk à Cendrillon, très drôle). Ca commence très fort avec un chat qui se fait arracher les yeux par une souris, puis par Homer qui tente de faire tomber son fils du toit. Le reste du film est dans cette veine gentiment subversive, tranquillement anar, modestement malpolie. Entre un portrait à la tronçonneuse de Schwarzenneger et une attaque frontale du comportement ricain par rapport à leur environnement, la famille beauf se déchaîne, en n'oubliant pas d'aller faire un petit tour bien réconfortant dans la cinéphilie la plus fine ; ça va de Gold Rush à An Inconvenient Truth, de The Chase à Frankenstein, j'en passe et des meilleures, toujours avec intelligence et cette petite lueur d'irrévérence qui fait merveille.

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Le film est peut-être un poil long, et se perd parfois dans une trame trop ample ; mais il est bon de constater qu'il existe encore de vrais rockeurs dans le cinéma américain, qui osent casser la pensée unique du dessin animé, montrer le zizi de leur héros et faire dévorer les gentilles tourterelles par des chats affamés. Quand ils veulent pour la suite.

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