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16 juillet 2007

LIVRE : L'Amour, roman de Camille Laurens - 2003

amour20578J'ai un peu moins mauvaise conscience d'avoir amené ce livre sur la plage après que mon collègue a lu Christine Angot - et après il va me reprocher de voir de petits films français, le bougre!!! (J'adore la mauvaise foi du Gols qui lorsque je tombe dans la facilité fronce un sourcil moqueur alors que lui pour se justifier parle de "curiosité" - ça va se payer cher en Suntory, clair!!!). La vague de l'auto-fiction fait décidément bien des dégâts dans la littérature française avec ses éternels "romans" qui ressemblent à des coups de fils chagrinés à un pote, délayés sur 250 pages. Je t'aime, je t'aime plus, je t'aime pas, je te quitte, j'en aime un autre mais je comprends pas parce que je l'aime pas vraiment non plus, c'est toi que j'aime, mais je te quitte, et pis l'autre aussi, et pis non et pis si... Rah, Laurens a beau étoffer ses grandes "réflexions" par des maximes de la Rochefoucauld sur l'amour qui de toute façon a tout dit et son contraire, ses grandes envolées lyriques sur les mystères de l'amour finissent par voler pas plus haut que les pets de mon chien. Bon, ne soyons point trop caustique, après tout, je n'avais qu'à le jeter lâchement du haut du bateau dans la mer de Chine du Sud et essayons de sauver deux trois remarques en écho à mon petit travail et à ma petite vie d'éternel exilé: "Il y a chez un étranger qui vous parle dans votre langue quelque chose qui semble ne pas pouvoir mentir, quelque chose qui fait le chemin jusqu'à vous pour vous redonner à toucher ce que peut-être vous aviez, sinon perdu, du moins oublié, cette racine enfoncée loin dans l'enfance, dans ces années où vous avez vous-même appris à parler la langue amoureuse, la langue par laquelle on apprend l'amour - la langue maternelle." (la phrase partait plutôt bien avant de s'écraser un peu laborieusement dans le cliché - à l'image de l'essentiel du roman). Et pis donc pour (peut-être) justifier un poil mes constants changements de lieux partant toujours plus loin comme poussé par le vent des moulins: "On peut parler des filles et de leur Prince Charmant, mais que dire du rêve que poursuivent les hommes avec au moins autant d'obstination: l'Autre Femme, la femme d'à côté, l'autre côté de la mer? Si les femmes attendent un bruit de pas qui n'arrive jamais, les hommes fuient vers un pays où ils n'arrivent jamais...". Bon pas plus que ça vaut.

Commentaires
S
Bah ce n'était qu'une pique bien anodine, on a bien le droit de regarder ou de lire ce qu'on veut, le plaisir ne venant jamais que de la différence entre l'attente et le résultat - d'ailleurs en toute bonne foi, j'ai regardé ces deux petits films français sans vraiment savoir à quoi m'en tenir (l'un sur les conseils d'un chinois, l'autre sur les critiques américaines - ça fonctionne po forcément, la preuve...). Quant à la remarque sur les clichés littéraires des rapports amoureux du mâle contemporain, tu as bien de la chance d'y voir plus clair que moi. Gambei!
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G
Ah oui, mais alors là, non pas d'accord. Reconnais, cher camarade, que tu savais A L'AVANCE que "Je vais bien ne t'en fais pas" ou "La tourneuse de pages" étaient un peu palôts, voire naze... reconnais-le, merde, ou alors sinon, on parle d'autre chose et on va se coucher. Pour ce qui est d'Angot, dont les interventions télévisées me mettent toujours en joie, dont le livre "Sujet Angot" m'avait plutôt intrigué, dont la réputation sulfureuse et discutée est peut-être bon signe, je maintiens que la curiosité se justifie. Ce n'est pas de la mauvaise foi. Si j'avais écouté les critiques, je n'aurais jamais lu non plus Houellebecq, un des plus grands. Je réitère donc mon commentaire, en me dégageant de toute tentation de mauvaise foi.<br /> Tant qu'à discuter de quelque chose autour d'une bière, autant que ce soit de ta marrante propension à citer des clichés littéraires concernant les rapports amoureux du Mâle contemporain.<br /> Je te cherche ! Eh eh ! ravi en tout cas de te voir revenir en grande forme. On en viendra aux poings en août, ça va être énorme.
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