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Shangols
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10 juin 2007

Les Berkman se séparent (The Squid and the Whale) de Noah Baumbach - 2005

squid_and_the_whale_poster_0_1_Voilà le petit film américain de l'an dernier que j'attendais. Une histoire très simple: des parents qui divorcent et l'impact sur leurs deux enfants, l'un en début et l'autre en fin d'adolescence. C'est simple, direct, et les personnages (surtout le personnage du père, intellectuel qui s'écoute parler et à côté de la plaque) sont parfaitement écrits.

Ce qui rend attachant ce film ce sont tous les petits détails qui à un moment ou un autre nous rappellent forcément notre propre histoire (et je dis pas ça parce que le plus jeune se met une cacahuète dans le nez, vous m'obligeriez à rentrer dans mon intimité adolescente). Le père qui passe son temps à jurer mais le reproche à ses enfants, le plus âgé qui prend pour argent comptant tout ce que lui raconte son père, le plus jeune qui prend la défense de sa mère même dans les moments les plus difficiles... et tous ces petits moments gâchés de l'existence pendant lesquels la machine humaine apparaît décidément pleine de faiblesse, comme inapte à l'épanouissement et au bonheur. C'est un peu couillon ce que je dis mais squidandthewhale_1_le film trouve un ton très juste pour nous faire aimer et comprendre les ras-le-bol, les coups de gueules, les folies de chacun. A l'image de cette partie de ping-pong où le père revanchard bat son plus jeune fils et où celui-ci lui balance sa raquette à la tête - s'il n'est pas facile d'être un bon père et de vieillir, il l'est encore moins d'être un enfant et de grandir; bon je tombe dans la guimauve, allez plutôt voir ce film qui sortira en France fin Mai. Si vous n'êtes pas touché, je vous rembourse en Kwaï ou je vous paye une Suntori.

Ce n'est pas grand chose mais peut-être que tout n'est pas pourri dans le royaume américain.   (Shang - 13/03/06)


Beaucoup moins bienveillant que mon collègue sur cette petite chose ni faite ni à faire. Non pas que The Squid2005_the_squid_and_the_whale_003 and the Whale soit déplaisant, non, mais disons que c'est la 2604ème fois que je vois ce film, qui a la particularité de ressortir tous les 15 jours sous différents titres : Little Miss Sunshine, Ghost World, CRAZY, etc etc. Une fois encore, difficulté de vivre en famille, rapports d'un adolescent libidineux et fan de rock (ici, c'est Pink Floyd) avec ses parents, petit frère priapique, premières amours chaotiques,, enfin bref, la même chose que d'habitude. Mais Baumbach, malheureusement, arrive en gros 20 ans trop tard, après 20 palmarès de Sundance Festival, qui ont consacré déjà 20 fois ce même film. Le fond de la casserole a une grosse tendance à noircir et les aliments à attacher. On regarde tout ça l'oeil morne, en se disant qu'on n'est pas obligé de vouloir révolutionner le cinéma à tous les coups... mais qu'on peut tout de même essayer de trouver de nouveaux angles pour raconter les choses. Sinon à quoi bon ? Rien ne ressort de ce film exactement au juste milieu de tout, qui ne dérange pas, n'amuse pas, n'intéresse pas, mais ne fait pas non plus l'inverse. C'est juste d'un ennui léger, un film qui passe sans laisser aucune trace. Un film pas dangereux, comme dirait Patrice Leconte. J'attends mon remboursement en kwai et en bière.   (Gols - 10/06/07)

Commentaires
S
La critique de Gols est tout à fait juste :D
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J
"Greenberg' va alors changer votre avis je crois, mon ami Gol
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S
Ok sur le côté du petit film ricain formaté sundance, mais c'est encore ce qui s'est fait de mieux ces derniers temps - nan c'est pas du Cukor, mais une certaine légereté et un personnage du père gueulard assez touchant. J'ai quand même commencé à stocker la suntory en signe de mea culpa.
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