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18 mai 2007

Le Maître du Logis (Du skal ære din hustru) (1925) de Carl Theodor Dreyer

1190

Voici un film incontournable qu'on devrait projeter lors de toute fête de mariage - mais non, au lieu de cela on préfère la gaudriole et vas-y que je te mets en vente la jarretière sous des yeux avinés - bah, Carl, tout part en live.

masterofthehouselg

Victor est un gros branleur de mari qui passe son temps à faire des reproches à toute la maisonnée, sa femme Ida ainsi que les trois bambins. Cette dernière se lève tous les jours à 6h30 du mat pour se taper le linge, la préparation du petit déj et j'en passe, sans parler des nuits à coudre pour pouvoir se permettre d'acheter du salami et du beurre à son tendre époux. Mais celui-ci reste aveugle et sa femme se fait soumise par amour. Même sous l'impulsion de la vieille nurse et de sa mère, elle continue de ne point vouloir regarder la vérité en face et il faudra que son fils lui demande quelle est la définition d'un tyran pour que ses nerfs craquent... Une cellule de crise est mise en place, on l'expédie chez ses parents puis à la campagne, le temps qu'il faudra pour qu'elle récupère et que son mari fasse son mea culpa; il lui faudra le temps au bougre, faisant le dur, mais la vieille réussira peu à peu à le rendre minable : comme son fils, il finira dans un coin les bras dans le dos pour que la nurse lui lâche l'info sur le lieu où se trouve sa femme. Il finira par accueillir le retour de sa femme comme un Messie (sublime plan le montrant de dos alors que sa femme lui passe les bras autour du cou) et trouvera même un nouveau taff d'opticien (mon Philippe ce film est pour toi!!!). Une nouvelle ère s'annonce.

hustru4

C'est comme toujours chez Dreyer sublimement éclairé (avec ce halo qui entoure les personnages lors de scènes plus intimes), superbement mis en scène et monté - on ne voit pas passer cette 1h30 muette, muet d'admiration -, bref comme toujours non seulement une leçon de moralité (le film est sous titré "Ta femme tu devras honorer - "Thou shalt honour thy wife") et une leçon de cinéma. J'ose à peine en dire plus, il vaudrait mieux que j'aille faire la vaisselle si je veux point me prendre un coup de balai - ma femme va finir par me faire l'article...

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