Shinobi (2005) de Ten Shimoyama

Un Roméo et Juliette nippon avec beaucoup d'effets spéciaux -et de bruit- pour pas grand chose.

Le Shinobi est un guerrier de l'ombre avec des super pouvoirs qui feraient passer les quatre fantastiques pour un boys band. Il y a deux tribus Shinobi qui se livrent depuis plus de 400 ans une haine farouche -me demandez pas pourquoi. Pas de bol, en 1614 -soyons précis- on est en temps de paix et le seigneur des Seigneurs (des Anneaux, la gache était déjà prise) veut annihiler ces trouble-fêtes. Quoi de mieux que de les dresser l'un contre l'autre, même si manque de chance, une jolie jeune femme de la tribu des Iga est amoureuse d'un jeune homme toujours mal rasé de la tribu des Kouga. Bref, la guerre est déclarée et on va assister à un pugilat entre les cinq plus grands guerriers des deux tribus - composés entre autre d'une jeune cochonne, d'une jeune fille innocente, d'un gros poilu qui ressemble à Romain Duris en colère ou encore d'une momie masquée dont le ridicule m'a bien bien fait marrer : chacun sa méthode de combat, poison, yeux qui flinguent, cheveux à rallonge, boomerang d'acier à la Mad Max, tout cela permet d'étalonner le son DTS de son ampli... Sinon? Bah, on a une morale bien pacifiste du genre "en temps de paix, le guerrier n'a plus qu'à aller à l'ANPE ou à se crever les yeux" (ce qui revient sensiblement au même) et les arbres en automne avec les feuilles qui tombent c'est joulie 5 minutes mais on s'en lasse vite. Bon, en conclusion, les Japonais peuvent aujourd'hui faire des daubes commes les Américains, ce qui n'est pas forcément rassurant.