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28 avril 2007

Africa Paradis de Sylvestre Amoussou - 2007

18720069Il y a les bons films, les mauvais films, et il y a une autre catégorie, rare mais bien présente : les films consternants. Africa Paradis est un film consternant, qui, malgré des intentions dignes et une idée de base sympathique, laisse pantois.

Pourtant, tout commence bien : la base du scénario est assez marrante. Dans un futur proche, l'Europe, "n'ayant pas réussi à se rassembler" (ça va, j'ai voté non, me regardez pas comme ça) est devenue la proie des guerres civiles (la Suisse a envahi le Luxembourg, le Vatican est géré par un intégriste protestant, eheh), alors que l'Afrique s'est développée dans l'harmonie entre les peuples. Elle est devenue une seule nation, et s'est transformée en pays d'Eldorado vers lequel affluent les immigrants européens. Le film démarre alors que les démocrates veulent accorder le droit à la nationalité africaine pour les sans-papier, alors qu'un Le Pen du cru réclame l'Afrique aux Africains. Bon. C'est marrant, les premiers plans montrent des situations improbables où les blancs cherchent à passer clandestinement la frontière ou font la queue pour obtenir le droit d'être éboueur au Sénégal.

Et puis, passé deux minutes (et encore...), le film se perd dans une caricature que même Sarko aurait18709597 trouvée grossière. La faute principale en revient aux acteurs, minables, absolument pas dirigés, et qui semblent se satisfaire d'une seule prise faite à la louche. Non pas que Amoussou les ait délaissés pour s'intéresser au cadre ou au montage ou à la mise en scène, puisque ceux-ci sont dans la même veine. le film est laid, mal rythmé, mal cadré, et sent l'amateurisme le plus naïf et le plus je m'en foutiste du monde. Je veux bien que Africa Paradis ait été fait avec 3 euros et deux élastiques, mais ça n'empêche pas le talent pour raconter une histoire. Ici, il fait complètement défaut. Amoussou tombe dans tous les clichés du genre, forçant impitoyablement le trait sur ses personnages fantoches et jamais crédibles. Avec le même budget, on se souvient des films d'Idrissa Ouedraogo (pour rester dans le ciné africain) qui, eux, réinventait le 7ème art dans sa plus pure forme. Ici, on est dans l'engagement politique niais et puéril, et dans la méconnaissance totale du cinéma. Naze.

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