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23 avril 2007

Poste Frontière (Karaula) (2006) de Rajko Grlic

karaula_2_1_Nous voilà en 1987, quatre ans avant le conflit qui va déchirer la Yougoslavie, au poste frontière avec l'Albanie. Deux appelés, toujours là pour la déconne, se branlent un peu la nouille, mais se tapent aussi parfois au passage certaines filles du coin.. Il faut bien reconnaître pour leur défense que leur mission est aussi passionnante que dans Le Désert des Tartares. Pour rien arranger le colonel a choppé la syphilis et pour ne point avoir à rentrer chez lui pendant son traitement ordonne 3 semaines sans permission, en donnant le prétexte fumeux que les Albanais sont sur le point d'attaquer. L'un des deux appelés est docteur et aura une double mission: soigner notre alcoolique de colonel et passer le message à sa femme - forcément ça manque pas, il va tomber dans les bras de cette dernière pour une romance passionnée qui semble un peu perdue d'avance. L'autre, pour se venger du colonel qui lui a foutu un taquet (forcément il avait pris les lettres d'une citation de Tito qui ornait le mur pour écrire "Electrique Orgasme" un groupe de Belgrade dont je ne suis point familier) s'engage à faire 600 km à pied pour aller se recueillir sur la tombe de Tito (sont fous ces Yougos), un plan qu'il va se faire un plaisir de faire foirer pour que cela retombe sur son chef... Une histoire (forcément tragique) qui n'a rien d'extraordinaire mais toutefois fort plaisante, débordante d'un humour troupier je m'en foutiste (nos soldats passent pas mal de temps à fumer de l'herbe) avec une certaine énergie dans la mise en scène - excellente séquence d'ouverture lorsque nos deux potes qui rentrent à toute blinde dans leur camp commentent leur01_20__20Karaula_1_ course (ça me rappelle quelque chose, ben ouais)). C'était l'époque où tous les Yougoslaves devaient effectuer un service militaire obligatoire dans un souci de mélange éthnique et on sent malgré tout une certaine nostalgie (même si les tensions et les débordements ne sont jamais loin... ) envers cette époque révolue. D'autant que si la bonne humeur est générale au début du film, tout finira en eau de boudin pour nos deux soldats. Grlic (promis j'ai po oublié de voyelles cette fois-ci) réussit un film de bonne tenue, plein d'allant, à défaut d'un happy end.

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