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1 avril 2007

Night on Earth de Jim Jarmusch - 1991

a_Night_on_Earth_RomMes impressions d'il y a 15 ans viennent de m'être confirmées ce soir : Night on Earth est sympathique, charmant, souvent très drôle, mais totalement démuni de fond, et tout de même franchement inégal.

Jarmusch nous propose un petit tour du monde en 5 étapes (Los Angeles, New-York, Paris, Rome et Helsinki) et une nuit, à travers 5 sketches se déroulant tous dans un taxi. Si la légendaire légèreté du gars fait merveille chez certains acteurs (avec une préférence très nette pour Giancarlo Esposito, drôlissime, craquant et complètement dans le rythme; mais Benigni est très bien, et Pelonpää aussi), d'autres ne comprennent visiblement rien au style du film, etdp2fc4204 tentent de mettre de la profondeur là où il n'y a qu'un pur amusement formel (Gena Rowlands, Beatrice Dalle ou Isaac de Bankolé). Il faut dire qu'on a quand même un peu de mal à deviner ce que Jarmusch a bien pû avoir envie de raconter, tant son film part dans tous les sens au niveau des histoires, passant de la fable "morale" (un black qui rencontre une aveugle, deux exclus blablabla) à une pure comédie (un curé qui meurt devant les confessions sexuello-transgressives de son chauffeur), d'une historiette toute de douceur (la rencontre d'un gars des cités et d'un clown praguois) à une quasi tragédie (le récit enneigé d'un homme qui perd sa fille), en passant par une passable comédie de moeurs (une chauffeuse de taxi qui refuse de devenir une star). On a Night_on_Earth_Helmutquelques pistes quand on se rend compte de la façon dont Jarmusch utilise les clichés de chaque ville (son Paris laisse rêveur, d'ailleurs) : peut-être que Night on Earth est une tentative de filmer "à la manière de", en référence à l'histoire du cinéma de chaque pays.

Si on oublie le fond (qui est quand même oublié par le cinéaste lui-même), le film est plutôt agréable dans sa forme, même si la (splendide) musique de Tom Waits est parfois étrangement employée. Dans son petit espace clos de voiture, Jarmusch parvient à renouveler ses plans, et les occurences du monde extérieur constituent un réseau bien mené pour nous rendre crédibles ses univers. Parfaitement monté, dynamique et assez beau dans sa photo, ce film reste un petit moment charmant et oubliable.

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