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18 mars 2007

Pro-Life de John Carpenter - 2007

Si l'épisode précédent des "Masters of Horror" réalisé par JC s'inspirait assez clairement de son In the Mouth3 of Madness (chef-d'oeuvre), Pro-Life flirte plus avec Assault on Precinct 13 (chef-d'oeuvre) et The Thing (chef-d'oeuvre). Malheureusement, il n'atteint jamais la radicalité de l'un ni la profondeur de l'autre.

Pourtant, ça démarre assez fort: Carpenter est toujours vivant, on le sent très nettement dans la mise en scène du début, et dans le sujet du film. Côté forme, donc : immobilité inquiétante (le danger est toujours très lent chez JC, la mort prend son temps), talent pour rendre effrayant un simple détail banal (ici, un van), inspirations oniriques morbides (une jeune fille qui Sans_titrecourt au ralenti dans la forêt, pousuivie par on ne sait quoi), et joli montage de plusieurs actions en parallèle (un avortement, une prise d'assaut d'un hôpital, une famille qui s'inquiète). Côté fond, ensuite : Carpenter fait une nouvelle fois la preuve qu'il est de gauche, en traitant du thème délicat de l'avortement et des cathos intégristes qui le combattent. On se régale d'avance de voir ce qu'il a à dire là-dessus.

Et puis, ces 10 minutes passées, le film dévie dans le n'importe quoi, et Carpenter tombe dans ses travers, se répétant sans inspiration, oubliant son vrai sujet pour une vague histoire peu passionnante de monstre violeur. Les personnages sont des1 ombres, campés d'ailleurs par des acteurs fadasses, et les invraissemblances psychologiques sont telles que Pro-Life devient illisible. On ne comprend vite plus rien à cet hôpital, on ne sait plus dans quelle pièce on est, qui regarde qui, pourquoi les médecins laissent tomber leur patiente, d'où vient ce directeur armé jusqu'aux dents, etc... Le final est franchement ridicule (ça, c'est un défaut dans lequel le gars Carpenter est souvent tombé) : un monstre à deux balles avec des cornes de bélier qui entraîne son charmant bambin (un foetus avec des pattes d'araignée) sur un petit air de piano. Plus risible qu'effrayant, ce moyen-métrage ne rajoute rien à la gloire du maître. Il aurait pu s'en passer.

tout Carpenter is bloody here

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