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Shangols
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14 mars 2007

Hanzo the Razor (vol 2): L'Enfer des Supplices (Goyôkiba: Kamisori Hanzô jigoku zeme (1973) de Yasuzo Masumura

"La hiérarchie, ça ne sert à rien. Ca ne provoque que des entraves et moi je lui pisse dessus". C'est tout l'art et la beauté de la langue de notre ami Hanzo qui s'exprime ainsi avant de continuer de démanteler la corruption au plus haut. Un peu plus de sexe, un peu moins d'idées, une suite d'une teneur assez moyenne.

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Il s'en passe de drôles dans les temples où une faiseuse d'anges opère des patientes de bonne famille tout en satisfaisant ses pulsions lesbiennes ("Je me mets aussi toute nue pour que mes patientes se sentent à l'aise", ouais bien sûr, je devrais faire ça en cours, tiens...). Mais Hanzo n'en reste pas là et remonte la piste: pourquoi devait-elle avorter? Cela le mène tout droit dans un couvent qui est censé enseigner l'art du thé et où l'on vend aux enchères à de riches notables -en lieu et place d'infusions- des jeunes filles vierges (c'est une question de fleur me direz-vous). Couvent placé sous la protection de l'Intendant Okubo. Hanzo fout tout par terre, torture la mère supérieure qui après le supplice du pal (Hanzo dans le rôle du pal) avoue tout et tombe amoureuse du mâle (scène déjà vue dans le Misumi donc sans vraiment de surprise cette fois-ci...). Hanzo se fait taper sur les doigts par son chef, et plutôt que de se faire hara-kiri, on lui propose d'arrêter le roi des voleurs, Shobei, qui menace de voler le trésor du Shogun - Hanzo fera un simulacre d'hari-kiri en se perçant une poche sur le ventre remplie de pastèques, quel déconneur quand même. Il se tapera au passage la gardienne du trésor (par pure charité, pour qu'elle ne soit pas excitée et trahisse ainsi la présence d'un homme dans sa chambre - il trouve toujours des arguments d'enfoiré, le bougre) et dans un volte-face de grand seigneur en se sacrifiant contre une esclave prise en otage foutra une grosse tarabistouille au voleur. L'Intendant Okubo, en récompense, propose d'offrir à Hanzo ce qu'il veut; ce dernier ne se démonte po et lui demande sa tête, eheh, en le mettant minable devant tout le monde, l'accusant entre autre de proxénétisme. L'autre sera jugé par les grands Vassaux (Albator et Capitaine Flamme) et maudira sa race.

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Une musique à grand renfort de synthé et de flute de pan démoniaque (du Pink Floyd ivre à la Suntory, affreux), quelques idées comme celle d'Hanzo de se faire enterrer vivant à la place d'une jeune fille pour pénétrer dans le couvent (aucune imagination, le Tarantino, en fait, sous couvert d'hommage...), une jolie scène en plongée sur un pont, lors du combat final, Hanzo mettant misérable le samouraï d'Okubo (il avait une sale coupe de cheveux, po de regret), on est loin tout de même de l'extase et de la promesse d'enfer du titre français. Bon, on se fera quand même l'ultime chapitre pour la route.

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