Confession of Pain (Seung Sing) (2006) de Lau Wei Keung et Mak Siu Fai

Nouvel opus de la doublette d'Infernal Affair et le moins qu'on puisse dire c'est qu'ils ne se sont po beaucoup forcés, même si à la rigueur, ils s'en tapent, Hollywood ayant déjà une option sur le scénar pour un remake...

Un casting de luxe (Tony Leung choisissant ses films avec parcimonie, et aussi la chtite Shu Qi, dans un rôle de cruche qui ne devrait point lui faire gagner des points - serveuse de bière, habillée en jaune presque tout du long...) pour une histoire d'un ancien flic qui enquête sur son meilleur pote, flic également de son état. C'est déjà en soi po super original et le scénario alambiqué d'une vengeance qui vient du fin fond des âges ne l'est pas moins. Après tout on peut se dire que le fil narratif n'est qu'un prétexte mais franchement dans la forme, on accumule les scènes convenues d'une force (les deux potes trinquent dans un bar, oh une scène à l'hôpital avec la femme en réanimation, aaah le privé ultra alcoolo qui descend les bouteilles de whisky comme moi la Suntori, ohhhaahh la scène au QG des flics avec des photos partout...), filmées qui plus est avec de jolis mouvement de caméra qui n'apportent que dalle. Pire ces scènes de flash-back avec images jaunâtres et ralentis à deux balles, les scènes de reconstitution du crime dans un noir et blanc po joli et une musique de daube, mélange de soupes anglaises navrantes et de piano à la Clayderman. Bref, un récit qui se traine sur 1h50 et on croise les bras en attendant la clé du truc qui n'a rien de vraiment fantastique. Au moins, on est sûr que Scorsese ne massacrera pas l'esprit de cette mouture, tant ce film-là est assez vain... Eheh [Oscar du meilleur montage pour The Departed, je confirme, j'en connais un qui doit tomber de son tabouret]