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25 février 2007

Rendez-Vous (The Shop around the corner) d'Ernst Lubitsch - 1940

800ème texte de ce blshopog. Il fallait du gros, et j'en ai. Voilà le genre de film duquel je ressors avec une sorte de sourire niais et béat, qui, j'en suis sûr, ne me quittera pas pendant quelques jours. The Shop around the corner (passons sur le titre français débile) est tout simplement craquant, romantique comme on aime quand on a su garder son âme de grand gamin. Je défie quiconque de ne pas être ravi par cette comédie légère comme une caresse, où absolument tout est fait pour vous rendre joyeux et amoureux. Par petite annonce interposée, deux petits employés de bureau tombent amoureux l'un de l'autre, sans s'être jamais vus. Ils ne savent pas qu'ils se côtoient chaque jour au taf, et qu'ils se détestent cordialement en plus. Le grand suspense du film va être de les faire se rencontrer. Ca, c'est la trame principale, mais Lubitsch y ajoute une foule de petits détails parfaits : la soumission des employés à leur patron bourru (le film se paShopAroundTheCorner2_FF_300x225_020820051553sse à Bucarest en 1940, pas le moment de dire ses opinions clairement), le quotidien dans un magasin de mode pas à la mode, des histoires de tromperie, l'ascension hiérarchique d'un coursier aux dents longues... Tous ces petits détails doppent l'histoire, tous sont bien vus, dessinés avec une subtilité toute euh lubitschienne. Ajoutez à cela une épaisse neige qui tombe sur ces décors de studio infiniment beaux, des personnages secondaires inspirés et sobres, un noir et blanc et un cadre discrets en diable (malheureusement massacrés par une édition DVD qui recadre tout ça sans vergogne), et vous obtenez la comédie romantique la plus douce du monde.

James Stewart est tout simplement ex-tra-or-di-naire dans ce rôle de petit mec avide de culture et d'amour. La scène où il rend visite à son amoureuse-qui-s'ignore dans sa chambre, que Lubitsch filme avec une admiration évidente pour le comédien, est un modèle de subtilité intérieure, de 18462223charme, de glamour. Le scénario est bien sûr parfaitement monté, et si The Shop around the corner est moins riche niveau dialogues que d'autres films de Lubitsch, si le style renommé et tout en ellipses du gars est ici moins visible, il n'a en outre rien à envier aux autres chefs-d'oeuvre du pépère au niveau de la subtilité de l'ensemble, de la construction du récit, de la maîtrise totale quand il s'agit de raconter simplement une bonne histoire. La deuxième moitié du film est bouleversante et drôle, jusqu'au plan final, génial : Stewart montre ses chaussettes à sa petite nana (pour lui prouver en fait qu'il n'est pas bancal, il faut le voir), et elle lui tombe immédiatement dans les bras. La perfection.

Commentaires
A
Pari tenu. Je n'aime pas "The shop around the corner". Ca ne décolle jamais, l'histoire des petites annonces est cousue de fil blanc, tout cela est un peu cul-cul, les dialogues ne sont pas étincelants. Dans des décors de carton-pâte, la mise en scène est très théâtrale, frontale. Une fausse valeur du cinéma. <br /> <br /> Ca n'est que mon modeste avis.
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K
rien à redire sinon, tout est parfait, enfin presque parce qu'il m'a bien semblé à moi que le grand lub ne racontait pas qu'une simple love story mais s'en servait plutôt pour s'en prendre ... la suite est là : http://alapoursuiteduvent.blogspot.com/2007/05/rendez-vous-ernst-lubitsch.html, à ne lire bien sûr que si l'on en a envie.
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S
Du gros avant un très petit remake.
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