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16 janvier 2007

La Montée au Ciel (Subida al cielo) (1952) de Luis Buñuel

198404d_1_Voilà un petit film dans la carrière mexicaine du Luis qui ne manque point de charme ; un jeune homme nouvellement marié se doit dès le lendemain de sa nuit de noces passée auprès de sa mère malade d’entreprendre un long périple en bus : il faut qu’il trouve un notaire pour que soient respectées les dernières volontés de sa mère, ses deux autres frères attendant l’héritage comme des vautours.

Le récit est constitué principalement de ce périple en bus aux multiples accidents de parcours : une femme donne naissance à l’aller dans le bus alors qu’au retour celui-ci servira plus tard de corbillard ; tout un petit monde (le représentant du Congrés, l’éleveur de poules, le type spolié…) donne vie à ce lieu, mais Buñuel s’attache surtout à la tentation que représente Raquel (quelque chose d’atomique, tout simplement) pour le jeune Oliverio : dès lors qu’il aura partagé avec elle la pomme de la tentation, il va non seulement se mettre à rêver d’elle (un séquence surréaliste de toute beauté, avec fanfare trompétante, femme langoureuse et baiser passionné - dans un bus envahi par la végétation et un troupeau de chèvres…) mais avoir du mal à garder son sang-froid : lorsqu’il parviendra au « sommet du ciel » sous un orage des Dieux (une séquence avec un bus format Majorette qui ne restera pas dans les annalesobjetos_01_1_ des effets spéciaux mexicains), il finira fougueusement par embrasser la Raquel à ses pieds – il déçoit un peu au niveau de la résistance (1 jour de mariage quand même c’est peu) mais la Raquel a quand même des atouts. Il se rongera un peu les sangs à son retour, sa mère venant de décéder comme si ces quelques minutes perdues en chemin à cause de Raquel avaient fini par le maudire. Mais bon, bon an mal an, il pense pouvoir arranger les choses (il trempe le doigt de sa mère morte dans de l’encre pour qu’elle signe ce qui fait office de réel testament) et commencer sa petite vie pépère. Po sûr que la Raquel ne cesse de le hanter.03_subida_cielo_1_

Petit portrait du Mexique pris sur le vif, avec, en milieu de récit, une fiesta à tout péter dans une ferme mexicaine typique, Subida al Cielo est une œuvre plutôt plaisante à la sensualité débordante. Qu’est-ce qu’elle est devenue cette Lilia Prado ? On en a fait un musée ?

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