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4 janvier 2007

A Turkish Delight (Turks Fruit) (1973) de Paul Verhoeven

turk2Ce second film de Verhoeven est ma foi assez intéressant : ça commence avec un type (Rutger Hauer dit the mâle) qui a l’air dégoûté et qui se tape un maximum de gonzesses. Comme on comprend pas trop comment il en est arrivé là, on nous fait un petit flash back : alors voilà, Roger faisait du stop et il est tombé raide dingue d’une fille (il s’est même coincé son truc dans la fermeture sous l’émotion mais une bonne paire de pinces et c’est reparti) ; à force de déconner dans la bagnole, crac dans un platane et cette expérience extrême va créer des liens ; il retrouve la fille quelques temps plus tard et c’est le grand amour pendant une heure : ils déconnent à tout va, baisent dans tous les coins, et il a un maximum d’inspiration (il est sculpteur le Hauer) pour faire la statue d’une femme avec un enfant dans les bras beaucoup plus réussie que celle dans Ma Vie de Chien (ça me faitturk toujours plaisir de faire un clin d ‘œil en passant). La caméra (tenue par De Bont) virevolte avec nos amoureux, on a droit tout de même à des plans relativement soignés pour un film qui ne sent pas le gros budget ; Verhoeven se lâche complètement dans les scènes sexuelles (a dû s’emmerder sur Basic Instinct) et nous gratifie de deux trois scènes aussi politiquement incorrectes que le Rutger qui ne respecte po grand chose (un chien qui se précipite lorsqu'une femme perd les eaux (pas ragoûtant), la mort du père de la fille qui fuit de partout sous le lit (beurk…) et j’en passe un paquet. Bref, c’est une amourette à la fois légère et passionnée et si ce ne sont quelques petits accrochages (il vend un dessin d’eux en train de faire l’amour, il conchie la mère de la fille…), c’est un bonheur qui roule. Mais tout d’un coup la gonzesse décide de lourder, voilà, se dit qu’elle en a marre, et cela nous vaut une turkishdelightscène très glauque dans un restaurant chinois où Rutger finit par vomir un truc pas possible sur la mère et la fille (à voir à jeun donc plutôt). On ne comprend pas vraiment ce qui lui prend (ah les femmes !) et il la retrouve un peu plus tard au bras d’un gros moustachu américain puis par hasard un jour dans un magasin : blondasse, attiffée par une greluche avec des bagues d’un goût douteux aux doigts, elle est rentrée des Etats-Unis, ouais pas bien là-bas. Le Rutger est un peu éberlué mais il est prêt à la suivre – et là boum, elle nous fait un malaise, tumeur au cerveau et une fin qui n’est pas sans rappeler la folie douce de Béatrice Dalle dans 37.2. C’est loin d’être plastiquement parfait, mais Verhoeven filme sans concession et à fleur de peau cette belle envolée de deux « hippies » qui ont finit par se scratcher. Une belle vivacité brute de décoffrage.

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