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31 décembre 2006

OSS 117, Le Caire Nid d'Espions de Michel Hazanavicius - 2005

52_1_HOURRRRRRA, un film français où on rigole de bon coeur plus d'une fois... J'y croyais plus depuis 1982. Franchement, on n'est pas dans le chef-d'oeuvre, mais dans la bonne distance comique et vu le marasme de ces 25 dernières années, on va pas faire la fine bouche.

Certes, Hazanavicius joue constamment de la parodie, du ton décalé, de la petite référence qui fait mouche mais c'est tellement réussi sur l'ensemble du film qu'on applaudit à deux mains. Tout repose sur les épaules d'OSS 117, pas vraiment beauf mais simplement français et tous les clins d'oeil sur cette petite pointe d'arrogance du français à l'étranger qui critique tout dans un pays sans jamais s'intéresser à la culture me touche au plus profond (quoi, qu'est-ce que j'ai dit?) - la séquence où OSS 117 à l'aube est réveillé par le muezzin et s'écrie "Mais tu vas pas la fermer ta gueule!!!!!!!!!!" avant d'aller casser la gueule au type et débrancher le micro me rappelle plus d'un bon moment malaisien (ouais ça va...). Toujours râleur et à côté de laOSS_117_1_ plaque, dragueur minable et archétype de l'anti-romantisme, OSS - sur le ton de l'auto- dérision, on a compris - frappe très fort. Un scénario, des scènes d'action, une mise en scène qui n'a rien d'un foutage de gueule, des dialogues et des blagues à deux balles ("le soviet éponge"... ça vient vraiment de nulle part!) qui font mouche relativement souvent, on a le droit de crier "ouf" - vus les ratages de l'année passée. Alors bien sûr, on l'a dit partout et je le répète, Jean Dujardin est l'homme de la situation, trouvant enfin là un rôle à l'image de sean_1_son talent: il a une classe qui se situe entre Aldo Maccione et Sean Connery (ça fait un bel éventail) -  mimiques, changements de ton, physique agréable et sourcils en pointe, c'est peut-être le Pierre Richard de demain (non c'est pas salaud...). Il serait grand temps que plus d'un producteur de films français de daubes s'inspirent des ces talents conjugués (l'écriture de Jean-François Halin, le troisième homme, n'y étant sans doute pas pour rien)

(disponible à Shanghai dans une couverture en russe, pour les non-initiés ou les têtes en l'air... forcément qui dit "espion"...)   (Shang - 14/11/06)


18473126J'y croyais qu'à moitié, mais la critique de mon éminent camarade m'a convaincu de louer cette comédie à la française. Eh bien respects : j'ai trouvé ce film parfait, drôle, très maîtrisé au niveau des rythmes et de la mise en scène, parfaitement joué (en tout cas côté masculin, plus de mal avec les femmes qui ont du mal à trouver la distance). C'est la grosse surprise de l'année, n'y allons pas par quatre chemins.

Ce que je trouve le plus fort, c'est que (contrairement aux dires de Shang) Hazanavicius ne fait pas dans la parodie des films d'OSS. Il n'y a pas de gags dans le film, on n'est pas18474701 dans une moquerie du style dépassé des années 60. Le gars se contente de "refaire" l'univers, de copier le style des premiers films. C'est uniquement le côté désuet des tribulations de l'espion franchouillard, dans son côté beauf, colonialiste, raciste et homophobe, que ce moderne OSS est drôle. Dujardin joue presque strictement comme l'acteur de l'époque, sans parodier son jeu, sans en rajouter. C'est ça qui est parfait : l'OSS 117 d'aujourd'hui est un film de cinéphile, un peu comme le Tarantino de Jackie Brown, un film d'amoureux du cinéma. C'est à l'opposé des remakes de séries qui 18473124foisonnent en ce moment, où pour faire rire, on se croit obligé de rajouter une distance moqueuse par rapport à l'esprit d'origine.

Alors, oui, j'en remets une couche : Dujardin est formidable, étonnament intérieur dans ce rôle de pantin. Son espion est crédible, touchant, insupportable mais très humain, loin de la marionnette qu'il aurait pu jouer s'il avait voulu utiliser des grosse ficelles. OSS 117 est subtil et émouvant, sans arrêt drôle (juste un ou deux trous de rythme dans certains dialogues), chapeau.   (Gols - 31/12/06)

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