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27 novembre 2006

Les Lumières du Faubourg (Laitakaupungin valot) (2006) d'Aki Kaurismäki

Criticcinelumierefaubourgim1_1_Noir c'est noir... Dans sa trilogie de la tristesse et du chômage, on peut dire que celui-ci est assez gratiné.

On retrouve un pauv'responsable de la sécurité à la dérive dont ses collègues se foutent de la gueule, mal vu dans les cafés branchés, et qui entretient une relation très tristounette avec la vendeuse de saucisses. Parle po, fume beaucoup, il erre en rêvant de monter sa propre société, ce qui provoque d'autres rebuffades à la banque (on le fait sortir par la porte de service) et lorsqu'il veut prendre la défense d'un chien attaché au même endroit depuis une semaine, il se fait massacrer la tête. Gentil quoi, mais po très malin pour autant, car lorsqu'une blonde nacrée fonce vers lui pour faire sa connaissance, il ne soupçonne aucun traquenard. Celle-ci lui soutirera le code du magasin de bijouterie, ses clés, avant de cacher chez lui une partie des bijoux volés. Bonne poire, il ne dit mot, et se prend 2 ans, putain, 2 ans de prison. Là il continue à ne pas se révolter, n'ose même plus répondre aux lettres de la vendeuse de saucisses, et à sa sortie de prison commence un travail de plongeur. Seulement pas de bol, décidément, le type qui a organisé le vol de la bijouterie le voit et le dénonce comme voleur auprès de la patronne qui le vire. On se dit, nom de dieu, trop c'est trop, c'est encore plus déprimant qu'un vélo sans roue. Il prend tout de même le taureau par les cornes et dans un geste de collumieres_petite_1_ère décide de planter le type avec un couteau - il se fait éjecter manu militari par l'un des gardes du corps avant d'échouer dans une carrière. La vendeuse de saucisses arrive, non dit-il, je ne vais pas mourir ici, gros plans sur leurs mains qui se nouent, la seconde d'espoir du film, et hop, générique.

Kaurismäki semble ne pas avoir dessoulé de la misère économique finlandaise. Dommage que l'humour se fasse de plus en plus rare à mesure que le côté sombre de la force gagne du terrain. Il va finir par se noyer dans son verre et le spectateur avec.

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