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Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
6 novembre 2006

Les Chaussons rouges (The Red Shoes) de Michael Powell et Emeric Pressburger

B000059RKEJe dois être dans une période rouge, je vois pas d'autres explications. Voici donc l'un des grands classiques de la comédie musicale en couleur (10 billions de pixels), la danse au cinéma, l'art dans l'art, les pieds dans les chaussons, la mise en abyme qui finit dans l'abysse.

Il faut bien avouer que les réalisateurs ne sont pas pressés avant d'en venir au gros morceau, le ballet adapté d'Andersen. Pendant une heure on suit donc d'un oeil un peu goguenard l'installation de l'intrigue, entre le directeur du ballet, le dictatorial Lermontov - qui marche avec un balai (l'autre) dans les fesses et ferait passer Laguerfeld pour Bob Marley -  qui va faire confiance à une jeune danseuse aux cheveux aussi rouges que celle des fameux chaussons et à un jeune compositeur aussi inspiré que moi à l'harmonica après 48 Suntori. Viennent donc enfin ces séquences d'anthologie, avec certes quelques effets spéciaux un peu kitchouille mais avec un charme qui opère malgré tout tant la beauté des décors et de la mise en scène, la légèreté de la danseuse et le rythred_shoes_up_close_1_me infernal de ses plans - il y a un chtit ralentit avec des cellophanes qui s'envolent très inspiré - emportent tout sur leur passage. De la petite scène de théâtre, la caméra nous embarque sur des plateaux gigantesques dans une reconstitution hallucinée et hallucinante,  une véritable visite guidée des studios Pinewood... Bon, moi-même qui n'ai aucun goût artistique et ballerinaire (po un gros gros fan des comédies musicales, je dois bien le reconnaître) , je fus transporté. Lermontov est enfin fier de sa pygmalionne (ça sonnait bien, je trouve) en tombe amoureux mais un peu tard... elle est déjà avec le red_shoes_c_1_bellâtre compositeur qui l'a enlacée (j'attire votre attention sur le jeu de mot). Etre amoureuse ou être danseuse là est la question et ne pouvant prendre un décision entre quitter son nouveau mari et ses vieilles ballerines, elle se verra entraînée dans une chute fatale.

Sur une musique enlevée et un soleil de Monaco réjouissant, on assiste à ce sacrifice en se disant qu'une petite larme serait bienvenue mais quand on a pas 2 sesterces de romantisme, c'est pas facile. Bon je vais remiser pour un temps mes Fred Astaire et Ginger Rogers, je veux point risquer de me faire conspuer par mon co-blogueur. Oui pas ultra-emballé, si je peux encore m'en permettre un dernier.

Commentaires
R
Raaaaah le Fantôme et Mam'zelle Muir, comment ne pas aimer ?!<br /> <br /> (C'est quand même d'une autre trempe que l'édition Tagada '63 de Glenn le veuf et ses diaphanes conquêtes, nan ? Hu hu hu hu ! Bon j'arrête. C'était la dernière fois. Promis. Fix und fertig.)<br /> <br /> La Mrs. Muir, quelques fines coupelles de porcelaine de Limoges en deçà des Chaussons, BBT et Madame De... peut-être. Mais à peine.<br /> <br /> Note quand même qu'avec toute cette testostérone, l'opus leonien se voit régulièrement interchangé par Rio Bravo et vice versa. Tout dépend de l'humeur. Dans 10 jours je préférerai sans doute voir le Duke malmené par la petite Angie que mes trois compères se chatouillant au Colt Navy et au Remington 1858.
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M
Yeesss ! Moi z'aussi je me le cale à côté de la "Madame de... <br /> <br /> Mais j'ai bien peur que cette brute et ce truand ne réduisent en miettes cette céleste porcelaine de Saxe et je la mets, en ce qui me concerne, à côté d'une autre Madame: la Muir, Lucy de son petit nom.<br /> <br /> Et la ram' nez pas, siou plaît ! C'est catégorique. Rangé, ordre de bataille, pour l'île déserte : Une Madame à gauche, une Madame à droite, et un chausson pour chacune au milieu. <br /> <br /> Point barre, ouais. Hop. Paré à virer !
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R
'Le plus beau film du monde', j'ai pas osé. Me suis dit que je passerais encore pour zinzin, frappé, dingo, et compagnie... Mais je pense comme toi, et suis très en boule, Anger !
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S
Ouh je sens qu'on me conspue... Je le reverrai, je le reverrai promis, d'autant que j'ai toujours ici défendu la doublette Powell/Pressburger. Un ptit coup de fatigue à l'époque, c'est probable, une copie un peu fadasse, sans doute... Pour autant que je me le rappelle, ce film, les scènes dansées m'avaient charmé mais beaucoup de scènes "intermédiaires" m'avaient paru terriblement longuettes et verbeuses - mais je ne vais pas m'enfoncer et renouerai (avec) ses chaussons à l'occasion. Oui bon les goûts... pour les couleurs c'est quand même définitivement rouges, même mon camarade daltonien devrait acquiescer
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C
Ouep...<br /> <br /> Dire que je l'avais jamais lue celle-là. Eh ben on peut dire que j'en tombe de haut. Cette chronique c'est un peu votre Dieu est mort ou -encore mieux- votre Si bémol et fa dièse (j'insiste sur DIÈSE), Shangols. Une erreur de parcours qui mine de rien vous mine beaucoup.<br /> <br /> Bah oui on a tous nos goûts. Mais franchement, ne pas porter les 133 minutes des Chaussons Rouges aux nues relève de la marginalité la plus décadente... même si j'aurais plutôt tendance à y déceler un accès de mauvaise foi mâtinée de fatigue (oui, je la fais aussi des fois celle-là). Mettons.<br /> <br /> Le Mitchou Mains Rouges il a pas tort pour changer. Moi j'irais même plus loin que le "un des plus beaux" et blablabla. C'est le plus beau film du monde, point barre. Je te me le cale bien au chaud entre, vite fait, un Bon/Brute/Truand et un Madame de..., juste histoire de.<br /> <br /> Mais c'est juste histoire de.<br /> <br /> Argh non vraiment. Revoyez-le. En plus qu'il est maintenant disponible en rayure bleutée dans un master HD à tomber de son figuier. Only this time, ouvrez vos mirettes et ouvrez les bien. Crénom.
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