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11 octobre 2006

Le Souffle au Coeur (1971) de Louis Malle

cover_20Louis_20Malle_20Murmur_20of_20the_20Heart_20Le_20Souffle_20au_20coeur_1_Qui regarde Louis Malle encore à notre époque - oui bon quand on est capable de voir un truc sur les vers à soie au printemps dans les années 30 en Chine, il est vrai qu'il n'y a rien d'étonnant. Alors oui, cela peut faire doucement rire de voir que ce film était interdit aux moins de 18 ans à sa sortie, mais bon, tout va si vite...

Louis Malle est un type de la tendresse, ça c'est clair, et la complicité entre une mère (Léa Massari, perfecta) et son fils, l'amour même qu'ils partagent, ont rarement atteint un point aussi paroxysmique (j'ai bien fait de vérifier dans mon dictionnaire...); rien qu'en cela le film mérite tous mes respects. Mais auparavant, on a aussi eu droit aux milliards de conneries que cette jeunesse folle était prête à accomplir - po comparable au jeune Chinois moyen en 2006, on est bien d'accord, pas besa_20Louis_20Malle_20Murmur_20of_20the_20Heart_20Le_20Souffle_20au_20coeur_20PDVD_016_1_oin d'échelle de Richter pour faire un classement ; on a droit à tout, des premières cigarettes au prêtre à la main baladeuse, du premier baiser au premier dépucelage, de la partie de tennis à base d'épinard aux premières bouteilles des parents bues en cachette, du camp de scouts aux premiers émois littéraires (Ah la jeunesse lisait à cette époque ma bonne dame, tout de même) bref, un panorama complet estampillé milieu des années 50 (bon moi j'étais même po né, faut pas croire que je m'épanche non plus). Malle se bat contre le cinéma de papa, l'amour à la papa, les conceptions politiques de papa et mêmea_20Louis_20Malle_20Murmur_20of_20the_20Heart_20Le_20Souffle_20au_20coeur_20PDVD_012_1_ si tout n'a pas traversé les âges complétement indemne, ce film reste un grand plaisir... bien ancré en terre française. Il y a en plus chez Malle ce don de donner corps à tous ses personnages, une tendresse que l'on devine pour chacun de ses personnages (Daniel Gélin, un monolithe en gynécologue bourgeois) et surtout un art pour diriger ses jeunes comédiens ; oui, il y a quelques ratages dans certaines scènes au niveau du montage (Ba***en n'existait po non plus) mais malgré tout, le film passe comme une lettre à la poste tant la vivacité de la mise en scène laisse béat. Ne rangeons pas si vite Malle au placard (oui, je voyais pas comment l'éviter) et reconnaissons que très peu de réalisateurs ont su aussi bien parler de la période de leur adolescence.

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