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3 septembre 2006

Chantons sous la pluie (Singin' in the Rain) de Stanley Donen et Gene Kelly - 1953

Singin_in_the_Rain_stortEst-il vraiment nécessaire d'écrire quoi que ce soit sur ce chef-d'oeuvre interstellaire ? Tous les adjectifs qu'on pourrait avoir tendance à utiliser (romantique, joyeux, drôle, coloré, immense,...) ne rendraient absolument pas justice à ce pur bonheur d'enfance. Singin' in the Rain est le film le plus nécessaire du monde, puisque tout y est, et qu'on peut le voir dans tous les cas : à 6 ans, à 20 ans, à 80 ans, atteint d'un coup de blues ou d'un cancer incurable, en tant que cinéphile ou que néophytM0000485e, le dimanche soir ou le lundi matin, sous la pluie ou en plein été, amoureux ou en attente, en dansant comme un con ou allergique à la musique... C'est le Bonheur avec 12 grands B, l'essence de la joie et du cinéma, l'évidence même. Rien à foutre de la technique, des acteurs, de la lumière ou du scénario : quand on touche ainsi à ce qui fait l'origine même du spectacle, on se laisse aller, on a 4 ans à nouveau, et on laisse toute intellectualisme au vestiaire. Quiconque n'aime pas ce film est un sombre con.

Commentaires
H
Peut-être déjà ai-je dit ça ailleurs, mais tant pis : ce qui m'enchante (entre autres) dans 'Chantons sous la pluie', c'est que ce soit à la fois un film entièrement joyeux (au sens fort de ce terme) et un très grand film (« l'essence de la joie et du cinéma », comme le disent Shang et Gols). D'autres films joyeux de bout en bout, je ne dis pas qu'il n'en existe pas, mais c'est souvent au risque de la béatitude, de la mièvrerie, de la bêtise ou de l'informité cinématographique. Et bien souvent, des films qui semblent être de pure joie ont quand même leurs moments sombres (premier exemple qui me vient à l'esprit : cette formidable comédie d'arts martiaux qu'est 'Prodigal Son', de Sammo Hung). On voit bien comment le sujet de 'Chantons sous la pluie' (le passage du muet au parlant) aurait pu être traité de façon dramatique, et d'ailleurs le « film sur le cinéma » de Donen et Kelly a son envers tragique : un autre sommet du cinéma américain des années 1950, 'Une étoile est née' (il n'est qu'à comparer les scènes de première hollywoodienne qui ouvrent les deux films). Dans 'Chantons sous la pluie', c'est à peine s'il y a l'amorce d'un début de possibilité de tristesse (le moment où Debbie Reynolds a l'impression d'avoir été trahie), mais il s'évapore bien vite au profit d'une joie réaffirmée. En comparaison, le Donen-Kelly suivant, 'Beau fixe sur New York', sera terriblement mélancolique...
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Z
Paris vu par (suite)...<br /> <br /> <br /> <br /> Jacques Audiard dans une allée du théâtre du Châtelet, hier, à l'entracte de "Chantons sous la pluie". Allons-y sans vergogne dans le délit de faciès primal : son allure dégage je ne sais quoi de désagréable, d'affreusement bête et de prétentieux... <br /> <br /> <br /> <br /> Aussi prétentieux que le spectacle qui se la jouait intello et distanciée en optant pour le choix faussement audacieux de décors et de costumes bicolores (tout noir et blanc, oui, le cinéma muet, toussa, au cazou vous ne verriez pas le lien). S'agissait pas d'être confondu avec, ou de rappeler, le film, hein, surtout. <br /> <br /> <br /> <br /> Eh bien, ça risquait pas, mon colon . Acteurs sans charisme, moyens danseurs, moyens chanteurs (ils n'échappent pas à ce vibrato énervant qu'ils ont tous depuis deux décennies ). Quant à l'orchestre Pasdeloup... Pas de lézard , il s'éclate visiblement plus chez Beethoven que chez Nacio et Arthur. <br /> <br /> <br /> <br /> Total : quand la scène s'éclaircit enfin un peu , que ça devient jaune et doré dans la séquence du ballet "Broadway Melody", on a tout à coup l'impression de se retrouver au Lido ! Et là, on a carrément envie de vomir.<br /> <br /> <br /> <br /> ça devient bien, oui vraiment bien... Rhââh... Seulement à la toute fin, pour l'ultime tableau. Parapluies et cirés.... Et là, on se tape la tête contre le fauteuil du voisin de devant et on se prend à regretter tout ce que le spectacle aurait pu être ! POURQUOI ils n'ont pas fait ça avant. ? hurle-t-on in petto puis dans l'oreille du voisin derrière. <br /> <br /> Et on voudrait glapir façon Lina Lamont "Ow,Miitch, ye shuldn't hev com !" <br /> <br /> <br /> <br /> La ch'tite séquence pas bégueule de "Chantons sous la pluie" qu'avait glissée Arturo Brachetti dans son spectacle de transformisme était autrement mieux torchée.<br /> <br /> Le mois dernier, j'ai vu la version scénique d' "Un Américain à Paris" ("An American in Paris", disait l'affiche, mais là , pour le coup, normal, c'était à Broadway. Oui, je sais, j'ai l'air de frimer, et c'est en effet absolument le cas. J'ai aussi vu Pacino dans China Doll, pièce de David Mamet, mais raté Forrest Whittaker dans ch'ais plus quel truc) . <br /> <br /> Bref. Un Américain à Paris, donc. Le spectacle se trouvait devant les mêmes problèmes que "Chantons" : film culte archi-revu, musique archi rebattue... <br /> <br /> En ben, là, ils se sont creusé les méninges pour ,à la fois, ne pas s'écarter du matériau et tout de même le renouveler. Notamment en y glissant tout un contexte social "GI's post-WWII " qui rend même le spectacle encore plus intéressant que le film sur le plan du contenu. <br /> <br /> <br /> <br /> Last détail : L'affiche du Châtelet n'annonce pas "Chantons sous la pluie" mais "Singin' in the rain" ! Si c'est pas une preuve de franche prétenchiardise, ça...<br /> <br /> <br /> <br /> Jacques Audiard a dû beaucoup aimer.
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