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15 août 2006

Le Journal d'une Fille perdue (Das Tagebuch einer Verlorenen) (1930) de Georg Wilhelm Pabst

screens_feature4_1_1_Une cinégénie pareille, c'est clair qu'il y en a pas plus de deux ou trois par siècle; dès que Louise Brooks apparaît, pfffiout, tout le reste est transparent: lumineuse, coquine, innocente, lascive.... Yo man.

Un rôle à sa juste mesure puisque ce film lui permet tour à tour de jouer une jeune fille rangée, une interne dans une ambiance ultra-stricte, une prostituée puis une comtesse (cliquez sur la deuxième photo pour voir les multiples transformations de la Louise). Elle passe de l'un à l'autre en modifiant à peine une boucle dans sa coiffure mythique et à chaque fois on a la machoire qui tombe. Que dire sinon sur ce film? L'ambiance donc de cet internat pour jeunes filles à problèmes (après avoir été abusée par l'assistant de son père, elle se retrouve avec un baby mais refuse de se marier) est à la fois sadique et sapphique: entre la vieille salope qui mène littéralement les jeunes filles à la baguette (ou au tambour pour les exercices physiques à mourir de rire) et un monstre de 2 mètres chauve (Bjarne Riis en pire), ça rigole pas trop trop... cela laisse malgré tout à certaines jeunes filles le temps des jeux sous la couette ou cette scène diablement sexy où sa voisine la caresse du pied sous la table. Séquence ultra-dramatique lorsqu'elle croise sans y jeter un coup d'oeil, le mini-cercueil de son bébé dans les escaliers qui mènent "chez la slideshow_1_nourrice". Grande scène burlesque aussi lorsque Thymiane - poétique comme nom- refusant dans un premier temps de devenir prostituée donne un cours de danse à un client - bon ok, elle a un peu de cellulite mais on est dans les années 30, ça comptait pas à l'époque. De jolies scènes aussi sur les plages allemandes. On sent qu'on est au tout début des premiers maillots de bains et les hommes dans leur marcel valent deux étoiles au Michelin. Personnage donc qui touche le fond, pour mieux faire preuve de sa grâce, lorrsqu'elle abandonne l'essentiel de son héritage à la veuve de son père et prend sous son aile une ancienne camarade d'internat... Comme le dit en conclusion le vieux comte, "avec un peu plus d'amour, la vie serait tellement meilleure"... Ben ouais. Demain, je me fais la même coupe de cheveux, c'est décidé.

Il s'agit par ailleurs de la 400 ème chronique pour le 4000 ème visiteurs, on s'en fout un peu, mais ça tourne malgré tout..

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