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5 juillet 2006

Fulltime Killer (Chuen jik sat sau) de Johnnie To et Wai Ka-Fai - 2001

fulltime_killer_01L'ennui avec les chinois, c'est qu'ils copient vraiment tout, y compris eux-même. Fulltime Killer a peut-être fait son effet en 2001, au moment de sa sortie. Mais depuis, on a tellement vu et revu de ces duels chorégraphiés au millimètre, de ces corps qui bondissent dans tous les sens en tirant 400 coups de feu/seconde, de ces ralentis sur des épaules qui explosent... que ce film devient juste un film de plus. C'est le tout-venant de la production des films d'action chinois. Johnnie To est pourtant l'auteur de films que j'aime bien (The Mission, Breaking News...). Là, il s'avère être un simple copiste des Woo, des Miike, des Tsui Hark et autres de ses consorts tarantiniens.

fulltimekiller2Fulltime Killer est même assez nettement inférieur à la moyenne : son scénario est loin d'être aussi intéressant que celui de Infernal Affairs par exemple. C'est l'éternel duel entre deux tueurs à gages qui se cherchent et jouent à qui-pisse-le-plus-loin, pas plus. Certes, To essaye bien d'y ajouter quelques traits de caractère, assez bien trouvés je l'avoue : l'un des tueurs est un épileptique qui a raté sa carrière de sportif, qui porte des masques de Clinton en louant des vidéos d'Alain Delon ou de Luc Besson (malheureusement l'une des références visuelles du film, aaaargh). Le personnage féminin aussi est assez sympa, une femme de ménage qui finit par troquer son aspirateur pour un Uzi 4800, ou un truc comme ça. Le flic bourré de tics, le tueur mystérieux, ok, sympa.ftk2 Mais To perd ses personnages dans des essais de mise en scène qu'il voudrait baroques, on le voit bien, et qui n'atteignent jamais la grandeur formelle de Woo. Le feu d'artifice final est juste plat, là où on sent que To était très content de ce moment de bravoure. Une Balle dans la Tête de Woo, ou même le très moyen Tigre et Dragon étaient autrement plus inspirés dans leurs moments de pur délire visuel. On regrette que le gars n'ait pas plutôt maté les films de Melville, il me semble qu'il aurait été plus brillant dans ce style-là : les quelques plans sur le héros mutique (Mr O., très joli nom) rappellent le style aride de l'auteur du Samouraï, et sont réussis.

Alors on ne s'ennuie pas, on regarde ça disons en bouffant des chips, et on oublie. Rien de grave.

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