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Shangols
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28 mars 2006

Le Sabre du Mal (Dai-bosatsu tôge) de Kihachi Okamoto - 1966

swordoomHommage encore à mon ami Shang qui me fait découvrir ce film puissant, très class, stylé et émouvant. Je m'attendais pour le moins à passer un moment fort agréable en compagnie de samouraïs austères, de duels improbables, de cris de douleur, de femme désespérée et de Toshiro Mifune, mais bon, pas plus. Eh bien il y a tout ça (pas assez de Toshiro Mifune, toutefois) et plus encore. Le personnage principal, sorte de monstre sans scrupule, est très beau, un Caligula moderne, haïssable mais invincible (ils essayent même, à la fin, de le niquer à coups d'oreillers, mais rien n'y fait), et par ailleurs interprété tout en puissance, en silences et en grandeur par Tatsuya Nakadai. Autour de lui, il y a du gros, du très gros : une femme sans vergogne, shakespearienne (c'est pompé sur Richard III, interprétation personnelle), qui couche avec l'assassin de son mec ; des jeunes gens qui rêvent de vengeance et qui arrivent à peine à défriser le héros ; et des figurants qui crient "YYYAAARKKK" et "BOUWAAÏÏÏ" quand ils attaquent, alors qu'ils auraient rien dit, le type serait mort à 3 minutes du début.

Ajoutons une musique qui tient méchament la route, une mise en scène qui alterne les rythmes avec beaucoup de talent et qui profite de l'espace à en faire rougir Orson Welles, un noir et blanc stylisé mais jamais crâneur. Un très grand film, qui louche parfois un peu trop sur Kurosawa, mais qui a su en garder la grandeur tout en conservant son style propre.

Commentaires
T
Une perle. A quand une review de Shang ?
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