The Girl from Monday (2005) de Hal Hartley
Le dernier Hal Hartley est consternant... Encore inédit en France où il aura tout intérêt de le rester ou d'être interdit, ce film confirme la chute du Hal depuis A book of Life et le ridicule No such Thing... Croyez-moi cela me coûte de l'avouer, m'étant passé en boucle pendant mes années sauvages Trust me, The Unbelievable Truth, Simple Men ou le cultissime Surviving Desire, mais ce film est une merde.
Située dans un futur où une Multi-Nationale a pris le pouvoir, où il faut faire l'amour pour augmenter son pouvoir d'achat, symbolisé par un code barre que tout un chacun porte sur son poignet (!!!!!!) (Faire l'amour pour le plaisir, juste, est puni de 2 ans de travaux forcés: être prof en Fac (oui c'est la seule bonne idée...)), l'histoire est celle d'un résistant qui n'y croit plus vraiment mais qui ne rencontre, l'enfoiré, que de divines créatures féminines (qui finissent en général par se noyer, allez savoir pourquoi)... Je m'arrête là et j'en dis déjà beaucoup car franchement l'intrigue tiendrait sur une barquette de Pépito. Il ne faut plus que les gens pensent ou se distinguent, la preuve Walden de Thoreau est interdit (mouais, pour le reste on nous dit pas). Filmé comme Taratata avec une image sur deux qui sautent, le procédé pendant l'heure et quart du film devient rapidement aussi gonflant que Naguy. Ca passe parfois aussi en noir et blanc pour faire plus in. Même le petit riff de guitare électrique qui accompagne des dialogues de la mort ("J'aime tes longues jambes, dit-il - Mais je ne suis pas que ça", retorque-t-elle mollement et boudeuse) et qui avant faisait la marque du maître, un son reconnaissable entre tous, tombe ici platement. Apparemment, le film sortirait en France sous son pseudo de Nid Rifle... CQFD.
Je prie pour que ce ne soit pas un pseudo et qu'on nous rende le grand Hal, fusil!
[ce film s'ajoutant à mes problèmes de lecteur DVD, j'en ai flingué 3 en 2 semaines (j'ai le droit de raconter ma vie aussi, merde après tout, c'est un blog), je suis trés colère. Tiens je vais me venger sur Capote...]
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