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15 mars 2006

Riding Alone For Thousands Of Miles (Qian li zou dan qi) (2005) de Zhang Yimou

tanki_new_1_Alors que la grosse daube de Chen Kaige (Wu Ji) sort aujourd'hui sur les écrans français (le critique des Inrocks avait du fumer un truc avant de voir ce film où s'étale la laideur des effets spéciaux, un scénario inepte et des acteurs ridicules), voici le dernier petit opus de Zhang Yimou (sans date de sortie apparente en France).

Zhang Yimou est un enfoiré car il arriverait à faire pleurer une madeleine restée 15 jours sur un bord de fenêtre. Si j'avais fini en larmes à la projection de The Road Home et Pas un de Moins, bingo une fois de plus et pourtant je partais avec un moral d'acier et 3 heures de Tarkovski dans les jambes. Rien y fait, ce type -et même si parfois c'est un peu facile, je l'admets- me fait fondre.

La belle idée de départ du film est de faire partir un Japonais endurci par la vie sur les routes chinoises du Yunnan. Son fils qu'il n'a pas vu depuis des années, refuse de le voir alors même qu'il est mourant à l'hôpital. Apprenant que celui-ci était passionné d'opéra chinois, il part à la recherche d'un acteur auquel son fils avait promis de revenir. Bon. Il ne parle pas un mot de chinois de plus que moi et bien sûr, en route, accumulant les galères, il découvrira des gens -et notamment un enfant-formidables qui lui feront tomber le masque (opéra chinois, masques... ok?). Filmée dans les superbes montagnes du Yunnan, l'histoire ne s'intéresse point tant au décor grandiose qu'aux petites fêlures qui vont apparaître peu à peu dans la cuirasse de notre homme à force d'entre-aide et de gentillesse. ent_riding_alone_1_

Ah c'est beau la vie dans les films quand même, Japonais et Chinois main dans la main, prison propre et personnel courtois (là faut avouer peut-être un petit excés... même si nos prisons françaises ne sont pas des exemples). Oui c'est vrai que cela fleure un peu trop le bon sentiment. Mais parvenir à nous toucher sans nous envoyer 20 000 flèches dans la gueule, c'est encore ce que je préfère chez Zhang Yimou qui, fierté nationale oblige, s'est lancé dans un projet encore plus gros et plus cher que le Chen Kaige. En espérant qu'il accouchera d'une montagne et pas d'une bouse et qu'ils reviendront vite de ces folies Pekinwoodiennes. Sinon le cinéma chinois va aller très mal... déjà que!

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